Benjamin Faillet

Benjamin WesolowskiChargé de recherche CNRS

Starting Grants

La recherche de Benjamin Wesolowski concerne la cryptologie algorithmique, en lien avec la théorie des nombres et la géométrie algébrique. Il a contribué à la conception et à l’analyse de systèmes cryptographiques fondés sur les isogénies, les réseaux euclidiens, et le problème du logarithme discret. Après une thèse (2014-2018) au Laboratoire de Cryptologie Algorithmique de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL, Suisse), il rejoint le Cryptology Group du Centrum Wiskunde & Informatica (CWI, Pays-Bas) comme chercheur post-doctoral. Recruté au CNRS en tant que Chargé de Recherche, il intègre d’abord l’Institut de Mathématiques de Bordeaux en 2020, puis rejoint l’Unité de Mathématiques Pures et Appliquées1 en 2023. La même année, il devient secrétaire de l’International Association of Cryptologic Research (IACR).

  • 1NCRS/ENS Lyon

AGATHA CRYPTY (Algebraic groups at the heart of post-quantum cryptography)

La cryptographie à clefs publique, qui assure la sécurité de nos communications, repose sur l’hypothèse que certains problèmes calculatoires sont difficiles. Les problèmes classiques (les plus largement utilisés) deviendraient vulnérables face à un ordinateur quantique suffisamment avancé. La recherche sur les technologies quantiques avance à grands pas, menaçant la sécurité de nos systèmes d’information. En réponse, de nouvelles fondations sont proposées par la communauté cryptologique, promettant une sécurité « post-quantique ». Ces alternatives sont-elles aussi sûres qu’on l’espère ?

Les réseaux euclidiens et les isogénies sont au coeur de deux directions post-quantiques parmi les plus prometteuses. Ces deux familles sont étroitement liés à la théorie des groupes algébriques ; mais cette connexion demeure largement inexplorée. Le projet AGATHA CRYPTY met ce lien au premier plan, ouvrant aux cryptologues accès à un vaste panel de méthodes et théories. Cette approche permet d’étudier l’ensemble des instances d’un problème calculatoire comme un objet en soit : un « espace de modules », un objet géométrique sujet aux méthodes de l’arithmétique contemporaine. Plongeant ces problèmes post-quantiques dans un nouveau cadre théorique, le projet exposera leurs éventuelles vulnérabilités et permettra la construction de nouveau systèmes sécurisés.