Deux mathématiciennes reçoivent le prix Irène Joliot-Curie 2023

OLGA PARIS-ROMASKEVICH

Olga Paris-Romaskevich est chargée de recherche au CNRS, affectée à l'Institut de mathématiques de Marseille1 .

Spécialiste des mathématiques fondamentales, ses recherches s'inscrivent dans le domaine des systèmes dynamiques, un domaine des mathématiques qui s'intéresse au mouvement. Plus précisément, elle s’intéresse depuis quelques années à une classe des systèmes dynamiques appelée billards dans les pavages, ce qui lui permet d’aborder des questions de géométrie, théorie ergodique, combinatoire ou encore topologie.

Mathématicienne engagée pour des sciences inclusives, Olga Paris-Romaskevich a participé à l’organisation de « Les Cigales », stages de mathématiques destinés exclusivement aux lycéennes et accueillis au sein du CIRM. En 2024, elle est co-autrice d’un ouvrage Matheuses : les filles, avenir des mathématiques (CNRS Éditions, 2024) avec Clémence Perronnet, sociologue et spécialiste de culture scientifique, et Claire Marc, médiatrice des sciences.

Le 07 mars 2024 à l’occasion de la 22^e édition du prix Irène Joliot-Curie, elle reçoit le « Prix spécial de l’engagement », qui récompense une scientifique particulièrement investie dans la sensibilisation et l’orientation des filles et des jeunes en général vers les sciences.

• 1CNRS/Aix-Marseille Université

VIRGINIE GALLAND EHRLACHER

Virginie Galland Ehrlacher est mathématicienne et professeure au CERMICS et membre de l'équipe-projet INRIA MATHERIALS.

Virginie Galland Ehrlacher travaille sur le développement et l'analyse mathématique de méthodes numériques efficaces pour résoudre des problèmes de grande dimension, issus tout particulièrement d'applications en sciences des matériaux.

En décembre 2023, elle est lauréate de la bourse européenne ERC-Starting Grants grâce à laquelle elle compte lancer un projet de recherche nommé HighLEAP. L’ambition de ce projet est d’élaborer un nouveau cadre mathématique pour le développement et l’analyse de méthodes numériques efficaces, en vue de la simulation de systèmes constitués d’un très grand nombre de particules ou d’agents en interaction. Avec un budget de 1,3 million d’euros sur cinq ans, elle prévoit de constituer une équipe et de « structurer un nouveau domaine de recherche et d’y intéresser une communauté scientifique issue de diverses disciplines ».

Le 07 mars 2024 à l’occasion de la 22^e édition du prix Irène Joliot-Curie, elle reçoit le prix de la « Jeune femme scientifique » de l’année, qui récompense les femmes ayant soutenu leur thèse depuis moins de 10 ans.