Parité en mathématiques. Un bilan, janvier 2021

Institutionnel

À l’aide des données publiques disponibles dans les fiches démographiques 2019 (et années précédentes) des sections du comité national des universités (CNU), sections 25 et 26 et des données du bilan social et parité du CNRS 2019 (et années précédentes), nous établissons un état des lieux de la parité en mathématiques. Nous faisons un bilan de l’action « engagement parité » menée par l’Insmi depuis 2019 en nous appuyant notamment sur une enquête menée auprès des référentes et référents parité des unités Insmi. Par « communauté mathématique », on entend ensemble des personnels universitaires relevant des sections 25 et 26 du CNU et des personnels CNRS relevant de la section 41 du CoNRS. Par « mathématicien » ou « mathématicienne », on entend membre de cette communauté mathématique.

SOMMAIRE

Un bilan, janvier 2021.

1- Effectifs.
    •    Évolution.
    •    Avantage masculin.
2- Concours.
    •    Rang B.
    •    Rang A.
    •    Promotions au CNRS.
3- Directions d’unité.
4- Bilan du plan parité de l’Insmi.
    •    Description du plan.
    •    Niveau des unités.
    •    Actions des unités.
5- Suivi des indicateurs du COP du CNRS.
    •    Indicateur 23 : proportion de femmes dans les recrutements en section 41.
    •    Indicateur 24 : proportion de femmes dans les promotions.
    •    Indicateur 26 : nombre de directrices d’unité.

Annexe.
Extraits des réponses à une enquête auprès des comités parité.

UN BILAN, JANVIER 2021

1- Effectifs

Dans un contexte de diminution globale des effectifs en mathématiques, la proportion de femmes n’a pas ou peu varié.

 

2013

2019

PR

11%

12%

MCF

27%

28%

DR

19%

19%

CR

16%

19%

Il y a une très forte disparité entre sections 25 et 26 mais, dans chacune des sections, la situation évolue peu depuis 2013. Les données 2019 sont les suivantes.

 

CNU 25

CNU 26

PR

6%

16%

MCF

19%

34%

L’indice d’avantage masculin est défini comme le ratio entre la proportion de rangs A parmi les mathématiciens hommes et la proportion de rangs A parmi les mathématiciennes.

En section 41, il est en 2019 de 1 : la proportion d’hommes DR parmi les chercheurs (DR et CR) hommes en section 41 est égale à la proportion de femmes DR parmi les chercheuses (DR et CR) en section 41. Cet indice en section 41 est en augmentation continue depuis 2015.

Il est de 2,43 en section 25 : la proportion d’hommes PR en section 25 parmi les enseignants-chercheurs (PR et MCF) hommes en section 25 est 2,43 fois la proportion de femmes PR en section 25 parmi les enseignantes-chercheuses (PR et MCF) en section 25.

Il est enfin de 1,98 en section 26 et, comme en section 25, il évolue peu depuis 2015.

  2015 2016 2017 2018 2019
Section 41 0,78 0,90 0,93 0,96 1,00
Section 25 2,38 2,50 2,55 2,47 2,43
Section 26 1,93 1,85 1,97 1,98 1,98
Communauté 1,79 1,80 1,88 1,87 1,88

On rappelle que, par « communauté », on entend « ensemble des mathématiciennes et mathématiciens relevant de la section 41 du CNRS ou des sections 25 ou 26 du CNU ».

Pour avoir un avantage masculin égal à 1 en 2020 en section 25, il aurait fallu promouvoir 43 des 146 maîtresses de conférences sans promouvoir un seul homme et sans qu’aucun départ n’ait lieu1 . C’est près de trois campagnes d’emplois toutes universités confondues.

2- Concours

Les données du bilan social et parité du CNRS sont assez peu utilisables pour une analyse approfondie. Elle compte en effet le nombre de candidatures au sein de l’ensemble des concours d’une section, comptant donc de façon multiple les candidatures multiples. Il y avait en 2019 trois concours : un concours généraliste avec 11 possibilités, un concours aux interactions avec 3 possibilités et un concours sur le thème « physique mathématique » pour affectation dans un laboratoire de physique avec une possibilité.

Parmi les 15 chargées et chargés de recherche recrutés, 4 étaient des femmes, soit 27%. La proportion de candidatures portées par des femmes (avec l’ambiguïté de multiplicité mentionnée ci-dessus) était de 18%.

En section 25 et 26, les candidatures portées par des femmes représentait 25% des candidatures et le nombre de femmes recrutées représentait 32% des personnes recrutées. La fraction de femmes parmi les personnes qualifiées est intermédiaire : 28%. L’écart entre candidatures et recrutements provient essentiellement de la section 26, comme l’indique le tableau suivant.

 

Section 25

Section 26

Qualifications

23%

32%

Candidatures

22%

29%

Recrutements 

24%

36%

Le concours 2019 comportait une opération exceptionnelle pour l’Insmi : un concours affecté. Il a été attribué à une femme extérieure au CNRS. Parmi les cinq autres DR2 recrutés (tous personnels CNRS au moment du concours), une était une femme.

En section 25 et 26, les candidatures portées par des femmes représentaient 16% des candidatures et le nombre de femmes recrutées représentait 12% des personnes recrutées. La fraction de femmes parmi les personnes qualifiées est intermédiaire : 14%. Les données sont particulièrement éloquentes en section 25 sans être bonnes en section 26.

 

Section 25

Section 26

Qualifications

9%

18%

Candidatures

17%

14%

Recrutements

7 %

16%

Compte-tenu du faible nombre de promotions, nous donnons les résultats sur 4 ans (2016 à 2019) pour les promotions dans le corps DR et trois ans dans le corps CR (il y avait en effet en 2016 une classe CR1 mais pas de classe CRHC). Ainsi, parmi les promus des années 2016 à 2019, la proportion de femmes est 27%. En moyenne chaque année sur la même période, la proportion de candidates parmi l’ensemble des candidates et candidats était 21%.

 

Fréquence des femmes parmi les promouvables (moyenne sur 4 ans)

Fréquence des femmes parmi les promus
(moyenne sur 4 ans)

CRCN -> CRHC

13%

25%

DR2 -> DR1

21%

27%

DR2 -> DRCE1

20%

29%

DRCE1 -> DRCE2

13%

43%

3- Directions d’unité

En 2019, 7 des 49 UMR et UAR sont dirigées par des directrices. C’est une proportion de 14,3% à comparer avec un vivier de 12,7% de femmes parmi les rangs A de la communauté.

L’objectif de l’indicateur du COP du CNRS est une augmentation de 5% par an à partir de 2018 du nombre de femmes directrices d’unités. Il s’agit d’un objectif global et non par institut. S’il devait s’appliquer tel quel à l’Insmi, l’objectif serait d’avoir 10 des UMR ou UAR de l’Insmi dirigées par des femmes en 2023, ce qui apparaît excessif par rapport au vivier.

La proportion de femmes parmi les directions d’unités en fonction du type d’unité est donnée dans le tableau suivant. Ce sont ces unités qui sont prises en compte pour les objectifs du COP du CNRS.

UMR

7%

UAR

67%

Les proportions de directrices de fédérations et réseaux thématiques sont données dans le tableau ci-dessous.

FR

33%

RT hors GDR

67%

GDR

18%

4- Bilan du plan parité de l’Insmi

De 2019 à 2021, l’Insmi a souhaité inciter les UMR à se doter d’outils de réflexion sur la problématique parité/égalité. Pour cela un plan a été mis en place qui apportait un financement aux unités suivant leur niveau :

  1. Niveau 1 : avoir désigné un référent, une référente ou un comité parité au sein de l’unité et avoir rempli les données permettant le calcul sexué des indices de parité et mobilité académiques comme demandé par le conseil scientifique de l’Insmi.
  2. Niveau 2 : être de niveau 1 et, avoir, lors des trois derniers recrutements d’enseignant-chercheur ou enseignante-chercheuse, recruté au moins une enseignante-chercheuse.

Par ailleurs l’Insmi verse une subvention à l’association Femmes & mathématiques et soutient l’action MathC2+ maintenant portée par la SMF. Enfin, le CNRS est membre fondateur de la Fondation Blaise Pascal à qui l’Insmi apporte une contribution annuelle dans le but, en particulier, de soutenir les actions de diffusion des mathématiques vers les jeunes femmes. L’ouverture des métiers des mathématiques aux femmes a été l’un des messages importants de l’Année des mathématiques.

En 2021, 5 des 43 unités de l’Insmi n’ont pas nommé de référent, référente ou comité parité et 9 n’ont pas atteint le niveau 1.

 

Unités de niveau 1

Unités de niveau 2

Financement de niveau 1

Financement de niveau 2

2019

5

12

1220€

1830€

2020

15

14

1250€

1850€

2021

12

22

977€

1467€

La baisse du financement de chaque niveau est la conséquence de l’augmentation du nombre d’unités engagées et est le prélude à une évolution du plan de soutien à la parité.

Une enquête a été menée auprès des comités des unités Insmi. Les réponses sont données en annexe. On donne ici un extrait des actions réalisées par les comités.

  • Sensibilisation de la communauté aux problématiques liées à la parité (discussions, conférences…).
  • Information sur les biais de choix (recrutement, invitations, promotions).
  • Recommandation aux unités de ne pas financer les manifestations dans lesquelles les femmes sont sous-représentées.
  • Demande de féminisation des procès-verbaux des soutenances de thèses.
  • Relecture de fiches de postes pour favoriser une communication sans stéréotypes de sexe.
  • Mise en place d'un outil de transparence sur les responsabilités collectives
  • Portraits de mathématiciennes (conférences, expositions, quizz,...).
  • Instauration dans les comités de sélections de référentes et référents chargés de relever à chaque étape (dossiers reçus, auditionnés, classés) les proportions hommes/femmes, de faire remarquer d'éventuelles ruptures d'équilibre paritaire lors du passage d'une étape à l'autre, et plus généralement, de veiller à ce que la question de la parité soit au moins évoquée lors du processus de sélection.
  • Rédaction de charte à l’attention des comités de sélection.
  • Échanges entre mathématiciennes.
  • Master class pour les étudiantes et étudiants de M1 données par des mathématiciennes.
  • Tutorat d’étudiantes de M1.
  • Organisation d’événements pour les collégiennes et lycéennes (journées filles et maths, speed-dating,…)

5- Suivi des indicateurs du COP du CNRS

Nous indiquons ici le suivi des indicateurs sur le périmètre de la section 41 ou de l’Insmi. Ils seront en réalité agrégés sur l’ensemble du CNRS et ne sont donc que des indications pour la communauté.

 

2018

2019

DR2

16,7%

28,6%2

CRCN

23,5%

26,7%

Objectif : au moins la proportion de promouvables dans le grade d’origine.

  2018   2019  
  Objectif Indicateur Objectif Indicateur
DRCE2 11,1% 25% 28,6% 100%
DRC1 19,3% 50% 15,3% 0%
DR1 21,3% 28,6% 20% 42,9%
CRCH 12,1% 11,1% 13,4% 44,4%

Objectif [O]: +5% chaque année

Les valeurs des indicateurs [I] sont données au 1er janvier de chaque année.

2018

2019

 

2020

 

2021

 

I

O

I

O

I

O

I

8

8

8

8

7

9

7

  • 1En section 26, il aurait fallu promouvoir 101 des 397 maîtresses de conférences.
  • 2Source : tableaux 58 et 99 du BSP2019. En ne prenant en compte que le tableau 99, on trouve 16,7%.

UMR5127 - Laboratoire de Mathématiques

Fonctionnement

Le comité est composé de trois personnes : le directeur du laboratoire, la gestionnaire administrative du laboratoire et un enseignant-chercheur, référent parité. Le comité a été créé il y a un peu plus d'un an. Avant la pandémie le comité se réunissait régulièrement (tous les mois) afin de préparer différentes actions en faveur de la parité. Les actions envisagées à l'époque étaient à destination des élèves de lycée et des étudiantes et étudiants, afin de promouvoir les métiers des mathématiques auprès des étudiantes et des élèves.

Actions réalisées

Au sein de l'unité, nous attirons particulièrement l'attention sur les biais de recrutement, de choix d'invités et d'avancement de carrière, en lien avec la parité. Le comité n'étant par ailleurs pas favorable à des mesures de type discrimination positive avec quotas en ce qui concerne les recrutements de doctorants et d'EC.

UMR5208 - Institut Camille Jordan

Fonctionnement

Fin 2018, le directeur de l'unité m'a proposé d'en devenir le référent parité et j'ai accepté. Le comité a ensuite été formé en lançant un appel à volontaires ; un renouvellement a eu lieu un an plus tard.

Au sein du comité, le référent a pour rôle d'organiser les réunions et d'en établir l'ordre du jour, mais le fonctionnement du comité lui-même est très horizontal : il ne s'agit pas pour le référent de contrôler avec force les discussions, mais plutôt de les modérer et les synthétiser. En revanche, c'est le référent qui a pour rôle de s'occuper de la page web consacrée, d'envoyer les mails d'information aux autres membres du laboratoire ou de présenter les textes de proposition aux autres instances.

En effet, le comité est force de proposition au conseil de laboratoire. Notre directeur a aussi suggéré que les textes discutés et votés en conseil de laboratoire soient aussi présentés plus largement au conseil scientifique (ex-comité scientifique), mais seulement dans un cadre de discussion et de diffusion de l'information.

Lors de la première année, le comité s'est réuni toutes les 4 à 6 semaines. C'est le référent qui prévoit les dates de réunion, après sondage. La fréquence n'est pas fixe et dépend à la fois du calendrier universitaire et de l'état d'avancement des discussions en cours ou à entamer. Avec l'épidémie de Covid-19, les réunions ont malheureusement temporairement cessé, même en visio-conférence.

Actions réalisées

Nous nous sommes pour le moment largement inspirés des propositions déjà faites au sein de l'IMJ-PRG.

Ainsi, un premier texte présenté et adopté par conseil de laboratoire concerne l'organisation des manifestations scientifiques. Ce texte demande que les colloques financés par l'ICJ incluent des proportions « raisonnables » de femmes à la fois parmi les orateurs et oratrices et parmi le comité scientifique. Il inclut aussi le fait que les séminaires d'équipe et le colloquium fassent état, chaque année, du nombre de femmes invitées, et qu'une sous-représentativité flagrante et récurrente pourra amener le laboratoire à s'interroger sur son soutien financier.

Le deuxième texte adopté est un texte de recommandations aux membres des comités de sélection. Il vise avant tout à sensibiliser ceux-ci aux biais existant dans les lectures de dossiers et autres phases de tout processus de sélection. Le texte pointe vers plusieurs sources informatives à ce sujet. Il décrit en outre quelques propositions concrètes : mise en place d'une liste de questions communes à poser aux différents candidats et candidates, explicitation des attendus du poste, etc. Enfin, il demande (c'est là le seul point contraignant) que soient désignés deux référentes ou référents parité au sein de chaque comité de sélection qui relèvent à chaque étape (dossiers reçus, auditionnés, classés) les proportions hommes/femmes, fassent remarquer d'éventuelles ruptures d'équilibre paritaire lors du passage d'une étape à l'autre, et plus généralement, veillent à ce que la question de la parité soit au moins évoquée lors du processus de sélection.

Le comité parité a aussi relayé une campagne contre le harcèlement menée par l'université, et a appuyé la demande de féminisation des procès-verbaux des soutenances de thèses qui avait été faite par une doctorante.

Une action plus diffuse consiste à discuter de manière plus générale avec nos collègues, en particulier pour tisser des liens et essayer de détecter d'éventuelles situations de harcèlement sexuel qu'ils ou elles (en l'occurrence) pourraient subir sans oser en parler directement.

UMR5219 - Institut de Mathématiques de Toulouse

Il existait un comité parité à l’IMT avant 2019.

Fonctionnement

Au début, il y avait deux référents égalité au sein de l'institut. Notre but était d'informer sur la question de l'égalité, de transmettre des informations et éventuellement de renvoyer les personnes en difficulté vers des interlocutrices ou interlocuteurs pertinents.

Depuis près d'un an, le laboratoire a en plus un comité égalité qui travaille sur des propositions sur l'égalité au sens large pour le laboratoire. Ces propositions sont ensuite discutées au conseil de laboratoire.

Le comité est composé de 13 personnes et se réunit mensuellement.

Actions réalisées

  • Charte pour les comités de sélections ;
  • Mise en place d'un outil de transparence sur les responsabilités collectives (travail en cours) ;
  • Organisation de conférences.

UMR5224 - Laboratoire Jean Kuntzmann

Fonctionnement

Création d'un comité courant 2019 avec dans l'idée des réunions régulières. Pas d'activité depuis la crise du covid. Dans les faits, uniquement deux réunions ont eu lieu.

Actions réalisées

Rien de concret n'a démarré.

Une tentative d'action a été réalisée : mise en place d'une boîte aux lettres à destination de la commission parité. L’idée était de faire un appel à témoignages de phrases qui ont pu être entendues par des collègues (du genre « tu as été recrutée car tu es une femme ») pour ensuite en faire un poster. Rien n'est jamais arrivé dans la boîte.

UMR5584 - Institut de Mathématiques de Bourgogne

Fonctionnement

L'institut de mathématiques de Bourgogne a nommé un binôme composé d'une référente et d'un référent seulement en octobre 2020. Nous prévoyons de nous voir en janvier pour discuter d'initiatives à mettre en place au sein du laboratoire afin de sensibiliser les collègues.

Actions réalisées

Le comité vient d'être nommé au sein de notre labo. Donc, pour le moment, notre seule action concrète a été de demander à l'administration de remplir le questionnaire parité de l'INSMI concernant l'évolution des effectifs du labo au cours des quatre dernières années.

UMR5669 - Unité de Mathématiques Pures et Appliquées de l'Ens de Lyon

Fonctionnement

Le comité a fonctionné en la personne d'une référente qui a coordonné des actions concrètes d'aides aux mathématiciennes du laboratoire. Ces actions ont eu l'aval du CA de l'UMPA.

Actions réalisées

Le laboratoire sous l'impulsion du comité a recruté trois mathématiciennes en particulier en menant une démarche auprès du CNRS pour le retour en France d’une mathématicienne.

La direction du laboratoire de 2016 à 2020 a été assurée par une mathématicienne, Alice Guionnet.

Le comité a organisé des repas entre les mathématiciennes du laboratoire afin d'échanger autour de la place et de l'insertion des femmes dans la recherche scientifique, et plus concrètement des difficultés que certaines ont pu rencontrer.

UMR6093 - Laboratoire Angevin de Recherche en Mathématiques

Fonctionnement

Le comité, constitué d'un ou une référente parité, est consulté sur des propositions de parité ou propose des initiatives de parité à la réunion du laboratoire.

Actions réalisées

  • Avoir nommé un ou une référente parité.
  • Lectures Sophie Kowalevski pour des étudiantes en M1, données par des lectrices & parraines pour les participantes, organisées par Susanna Zimmermann et Nicolas Raymond.

UMR6139 - Laboratoire de Mathématiques Nicolas Oresme

Fonctionnement

Le comité est pour l'instant constitué du référent parité, en lien constant avec le directeur.

Actions réalisées

Efforts pour les recrutements. Tentatives de sensibilisation.

UMR6625 - Institut de Recherche Mathématique de Rennes

Fonctionnement

La commission parité de l'IRMAR fonctionne avec un bureau dont la composition est actuellement de 3 PR (2 hommes, 1 femme), 2 MCF (2 femmes) et 1 doctorant, ainsi qu'une quinzaine de membres issus des différentes tutelles de l'IRMAR (toutes représentées).

Sa responsabilité est assurée par 2 membres du bureau, et elle possède des référent.e.s en : communication, vulgarisation et actions de diffusion, problèmes de harcèlement, prix et bourses incitatives, médiation avec les conseils du laboratoire.

Elle se réunit tous les mois, dont une réunion sur deux avec le bureau seul.

Actions réalisées

Le champ de réflexion et d'action couvre trois axes : les activités scientifiques, le vivre-ensemble et l'éducation. Cela s'est traduit concrètement par une série de propositions adressées aux instances dirigeantes.

En direction du Labex Centre Henri Lebesgue tout d'abord où la commission a souhaité équilibrer le ratio hommes/femmes parmi les post-doctorants recrutés. Ceci a amené le conseil scientifique du CHL à :

  • afficher la proportion femmes/hommes dans toutes les étapes de sélection, et de les rapporter sur les comptes rendus et sur le site ;
  • être attentif à la proportion des femmes sur les listes de sélection et prévoir un pourcentage plus important de femmes que prévu dans ces listes, pour espérer en garder un certain nombre à la fin, car les femmes sont sur-sollicitées.

D'autres décisions ont été prises avec le conseil de l'IRMAR. En ce qui concerne les jurys de recrutement en général, il a été voté un certain nombre de mesures veillant à prendre en compte les ruptures de carrière et prévenir les biais de jugement lors de l'analyse des comportements des candidates et candidats. Plus spécifiquement pour les comités de sélection MCF/PR, l'IRMAR demande la présence d'au moins 40% de femmes et 40% d'hommes dans le comité. A l'intérieur de ce groupe, le président du comité choisit deux membres pour veiller, au cours du processus de recrutement, durant l'examen des dossiers et les délibérations, à ce que les dossiers des candidats hommes/femmes soient traités de la façon la plus égale possible. Ils effectuent en particulier un point à chaque étape importante du jury : présélection, choix des candidates et candidats auditionnés, choix des candidates et candidats classés. Ils enregistrent les statistiques hommes/femmes à chacune des étapes, et les communiquent aux membres du comité de sélection, pour éviter le phénomène de perte en ligne injustifiée, c'est-à-dire que les proportions ne soient pas conservées au cours du processus alors que rien dans les dossiers étudiés ne l'expliquerait. Au terme du processus de recrutement, ils transmettent les chiffres relevés aux directeurs de l'IRMAR et de la composante d'enseignement pourvoyeuse du poste.

Sur un autre volet, l'IRMAR a statué sur les critères de financement des colloques. Il a ainsi été voté un minimum de 20% de femmes dans le comité scientifique et parmi les orateurs d'un événement soutenu financièrement, sauf justification forte de la part des organisatrices et organisateurs. De même, le laboratoire demande à chaque équipe de l'IRMAR de présenter annuellement des statistiques sur le nombre de femmes invitées au séminaire d'équipe dans le cadre de son mini rapport annuel. La commission recommande ensuite aux organisatrices et organisateurs de séminaires les moins attentifs d'être plus vigilants à l'avenir sur la représentation des femmes aussi bien débutantes que confirmées. A l'échelle du laboratoire on comptait ainsi 43 intervenantes sur 202 (21.3%) dans les séminaires en 2017, 60 sur 233 (25.7%) en 2018 et 58 sur 222 (26.1%) en 2109. On note ainsi une légère amélioration de la situation depuis la mise en place de la commission parité.

Parallèlement, et parfois indépendamment de la commission, le laboratoire a facilité certains événements pour sensibiliser sur les questions de parité ou sur les questions de harcèlement. On notera

  • l'organisation régulière de l'apéro des mathématiciennes qui permet la circulation de la parole des femmes du laboratoire lors de rencontres conviviales ; 
  • une participation à plusieurs événements annuels : « Filles et Maths : une équation lumineuse », formation parité pour les agrégatifs ;
  • la participation en mars 2019 à une journée « femmes, hommes et numérique » sur le thème du harcèlement et de la violence au travail avec un théâtre-forum ;
  • l'organisation d'un journée en l'honneur de Maryam Mirzakhani à qui un amphi de l'université de Rennes 1 a été dédié. A cette occasion, l'exposition « Remember Maryam Mirzakhani » a été présentée sur le campus de Beaulieu puis à la maison internationale de Rennes ;
  • l'affichage permanent dans les couloirs de l'IRMAR de l'exposition « Women of mathematics ».

UMR6629 - Laboratoire de Mathématiques Jean Leray

Il existait un comité parité au LMJL avant 2019.

Fonctionnement

Le comité est formé de 6 membres, 3 hommes et 3 femmes, dont 2 doctorants, répartis sur l'ensemble des équipes du laboratoire. Ce comité parité du laboratoire est commun avec celui du département de mathématiques de l'université de Nantes.

En 2019, le comité s'est réuni environ tous les 2 mois. Il s'est réuni une fois en 2020.

Le comité a un alias (lmjl-parite@univ-nantes.fr) auquel toute personne du laboratoire peut le contacter. Une page du site web du laboratoire renseigne sur ses missions et actions.

Le comité peut :

  • être sollicité par un membre du laboratoire ou département sur une problématique particulière ;
  • s'auto-saisir de sujets s'il le juge nécessaire. ;
  • être sollicité par le conseil de laboratoire et/ou de département sur un sujet précis.

Il accompagne les collègues qui rencontrent des difficultés particulières liées à des problématiques de parité et il émet des recommandations de bonnes pratiques auprès du laboratoire.

Actions réalisées

Deux collègues nous ayant sollicité pour des problématiques liées à la parité (dans des situations d'enseignement) ont été accompagnées en 2019 et 2020.

Sur la recommandation du comité parité, le conseil du laboratoire a voté en juin 2018 le fait que tout événement scientifique (congrès, workshop, séminaire...) soutenu financièrement ou administrativement par le LMJL doit déclarer le nombre de femmes sollicitées pour être oratrices et pour participer au comité d'organisation ou au comité scientifique. L'absence d'oratrice ou de femme dans le comité scientifique doit être justifiée. Pour ce faire, le comité parité a créé un formulaire devant être rempli par tout organisateur dès le début de l'organisation de l'événement.

Le comité parité a beaucoup travaillé sur la question des biais de genre dans les recrutements. Il devait intervenir pour émettre des recommandations lors du recrutement de maître et maîtresse de conférences prévues en 2020, mais notre intervention n'a pas eu lieu car le concours de recrutement a été remplacé par une procédure de rapprochement de conjoint.

Le comité parité questionne beaucoup la sous-représentation des femmes dans les études de mathématiques. Ce sujet a notamment été discuté avec les autres comités parité des laboratoires de Brest, Rennes et Angers, particulièrement concernant les bourses de masters, thèses et post-doctorat. Ces discussions ont été interrompues par la crise sanitaire.

Nous avons par ailleurs réfléchi à la mise en place d'un système de mentorat à destination des étudiantes en mathématiques.

Un membre du comité a participé à la journée parité organisée par l'INSMI en juillet 2019.

Le comité parité joue le rôle de « correspondant carrière » au sein l'Université de Nantes.

UMR7502 - Institut Elie Cartan de Lorraine

Fonctionnement

Nous avons une commission parité constituée actuellement de 15 membres (enseignant·e·s-chercheur·e·s et chercheur·e·s), avec un bon équilibre F/H. Malheureusement, il n'y a pas de doctorant·e·s en ce moment, mais il y en a eu par le passé.

Nous nous réunissons à peu près toutes les 5-6 semaines, sur le temps de midi, en visio entre Nancy et Metz. Nous avons également une liste de diffusion sur laquelle nous pouvons échanger entre deux réunions.

Les comptes-rendus des réunions sont rédigés à tour de rôle par les membres de la commission et diffusés ensuite à l'ensemble du laboratoire, via notre page web.

Les réunions sont un lieu de discussion, où nous abordons des sujets liés à la parité en mathématiques, mais aussi des sujets connexes (harcèlement en milieu universitaire, etc.) C'est aussi un espace où nous discutons de l'organisation d'événements, à destination des étudiant·e·s ou des membres du laboratoires.

La coordinatrice de la commission organise et anime les réunions, et veille à la diffusion des comptes-rendus. C'est aussi l'interlocutrice privilégiée par rapport à la direction du laboratoire.

Actions réalisées

Ces actions sont précisées sur notre page web.

En plus des actions évoquées ci-dessous, nous avons mené d'autres actions au niveau du laboratoire, comme par exemple de mesurer les temps de parole H/F dans les principales réunions qui animent la vie du laboratoire et du département de mathématiques et de communiquer sur le fait que la répartition était très inégale (accentuant le déséquilibre des proportions de membres H/F participant aux réunions).

Événements passés :

  • 12/5/2020 : dans le cadre de la journée « Celebrating Women in Mathematics », diffusion d’un quiz permettant de découvrir les portraits de 10 mathématiciennes http://parite.iecl.univ-lorraine.fr/Quiz/ ;
  • 9/3/2020 : distribution d’un questionnaire aux étudiant.e.s de mathématiques de Metz ;
  • 9/12/2019 : rencontre avec les étudiant.e.s sous la forme d'un apéritif informatif (Metz) ;
  • 27/11/2019 : événement sur le thème « enseignement des mathématiques et questions de genres »  http://parite.iecl.univ-lorraine.fr/Genre.pdf ;
  • 14/5/2019 : exposé sur Karen Uhlenbeck
    http://parite.iecl.univ-lorraine.fr/Uhlenbeck_14_05_2019.pdf ;
  • 25/3/2019 : exposé de Barbara Schapira ;
  • 14/3/2019 : journée « filles et garçons : jouons ensemble aux mathématiques ! »
    http://factuel.univ-lorraine.fr/node/10666 ;
  • 8/3/2019 : déjeuner des femmes de l'IECL et distribution d'un questionnaire aux étudiant.e.s
    http://parite.iecl.univ-lorraine.fr/QuestionnaireParite.pdf
    http://parite.iecl.univ-lorraine.fr/QuestionnairePariteReponses2019.pdf ;
  • 24/1/2019 : journée « filles et maths : une équation lumineuse », à Sarreguemines ;
  • 29/11/2018 : adoption de la charte « Recommandations aux comités de sélection sur les questions de parité et d'égalité des chances » par le conseil de laboratoire de l'IECL
    http://parite.iecl.univ-lorraine.fr/ChartePariteIECL.pdf

UMR7641 - Centre de Mathématiques Appliquées

Fonctionnement

Le comité est formé de dix personnes (6 femmes et 4 hommes). Il se veut représentatif de l'ensemble des membres du laboratoire, sa composition est la suivante : 1 membre du personnel administratif, 3 CR, 1 DR, 1 maître de conférence, 2 ingenieur.e.s, 2 doctorantes.

Le référent parité fait partie du comité et il partage les informations qu'il reçoit avec l'ensemble du comité ou avec le laboratoire.

Les membres du comité font des propositions au conseil de laboratoire et au comité de département (ainsi que directement aux responsables du laboratoire et du département). Le règlement du département a été modifié (suite à un vote) afin d'assurer la présence d'un.e représentant.e du comité dans le comité de département.

Le comité se réunit environ une fois par mois (moins souvent avec le télétravail). N'importe quel membre du comité peut être à l'initiative d'une réunion. Nous partageons une liste de diffusion afin d'organiser les réunions, partager les informations et les compte-rendus de réunion. Nous avons aussi un document texte partagé (framapad) dans lequel nous partageons le suivi de nos actions en cours et les actions à réaliser.

Sur certains sujets, le comité crée des groupes de travail qui se réunissent aussi souvent que nécessaire le temps que dure l'action.

Nous avons aussi communiqué sur l'existence du comité par le biais de mails, d'affichage sur la page web du laboratoire et de présentations en journée de laboratoire afin que tou.te.s les membres du laboratoires soient informé.e.s de notre existence et puisse demander notre soutien en cas de problème de harcèlement ou de discrimination.

Enfin, une page web permet de partager des ressources et les statistiques concernant notre laboratoire et notre département.

Actions réalisées

Nous avons créé des moments de discussion avec différents groupes de personnes du laboratoire afin de faire le point sur les difficultés qu'ils et elles peuvent rencontrer. Nous avons élargi la discussion aux problématiques concernant l'égalité professionnelle, ce qui suscite plus facilement des discussions. Parmi ces problématiques nous portons une attention plus particulière à la question de l'égalité femme-homme. Les rencontres incluent :

  • Déjeuner avec les chercheur.se.s et enseignant.e.s chercheur.se.s les plus récemment arrivé.e.s (quatre dernières années) ;
  • Déjeuner des doctorant.e.s de la commission avec tou.te.s les doctorant.e.s du laboratoire ;
  • Réunion avec les membres du personnel administratif.

A la suite de cela, nous avons communiqué les compte-rendus précis à la direction du laboratoire et du département. Ceux-ci font à la fois part des ressentis partagés par les membres du laboratoire et de propositions d'actions concrètes. Parmi celles déjà réalisées :

  • Mise en place d'un système de référent.e.s pour les nouveaux et nouvelles recruté.e.s enseignant.e.s chercheur.se.s et chercheur.se.s ;
  • Mise en place de groupes de travail sur des thématiques précises avec l'équipe administrative. Par exemple : participation à la phase de test du logiciel Etamines pour la gestion des missions.

D'autres actions :

  • Décompte du nombre de femmes et d'hommes au sein du département d'enseignement, mise en ligne de l’information sur notre page web ;
  • Rencontre avec les référentes égalité femmes-hommes pour le personnel ;
  • Rencontre avec des membres de l'administration de l'école afin de parler de la précarisation des postes (qui dessert notamment les femmes) et des problématiques de congé maternité dont les modalités n'étaient pas claires pour certains postes (des avancées concrètes ont été obtenues sur ce sujet mais le sujet n'est pas clos) ;
  • Proposition pour que les comités de sélection soient sensibilisés aux stéréotypes inconscients, en particulier de genre, et à leurs effets. Communication d'un support à cet effet.

UMR8100 - Laboratoire de Mathématiques de Versailles

Un comité parité existait au sein du LMV avant 2009.

Fonctionnement

Comité chez nous = 1 référente.

Actions réalisées

  • Transmission de la charte parité d'Inria au président d'un comité de sélection + discussion avec lui ;
  • Recrutement de deux femmes lors des deux précédentes campagnes de postes ;
  • Organisation d'une journée « filles et maths » pour des collégiennes & lycéennes ;
  • Organisation d'une journée de « speed-dating » avec des chercheuses et des lycéennes ;
  • Sensibilisation au montage d'une nouvelle UE qui est dans les modules « culture générale » de l'UFR de sciences : UE « se former à l’égalité professionnelle Femme/Homme ».

Le reste est encore dans les tuyaux ou au stade de projet potentiel...

UMR8524 - Laboratoire Paul Painlevé

Fonctionnement

La commission égalité a été créée en mai 2020. En octobre 2020 a eu lieu une formation CNRS pour les COREGAL (Correspondants égalité). La crise sanitaire n'a pas encore permis à la commission de se réunir et de définir les modes d'action.

Actions réalisées

Une attention particulière a été portée cette année à la rédaction de fiches de postes « non genrées ». 

D'autres actions à réaliser doivent être discutées.

UMR8628 - Laboratoire de Mathématiques d'Orsay

Fonctionnement

  • Le comité comprend actuellement 8 personnes
  • 2 rangs A, 4 rangs B, 1 post-doctorante, 1 doctorante
  • Chaque équipe du laboratoire a au moins un membre dans le comité.

Nous nous réunissons plusieurs fois par an (3 ou 4 fois environ) pour décider des actions à mener, les organiser, ou discuter de questions précises. Les réunions ne sont pas fixées régulièrement. Nous nous réunissons lorsque la discussion devient trop difficile à gérer par mail.

Le comité :

  • organise des événements ;
  • finance du matériel ;
  • suit les chiffres de la parité dans le laboratoire ;
  • discute avec les membres du laboratoire et en particulier les directeurs et directrices d'équipe et les organisateurs de séminaire ;
  • transmet certaines informations liées à la parité et l'égalité dans le laboratoire et dans le milieu de la recherche en mathématiques française plus généralement.

Actions réalisées

  • Suivi des chiffres de la parité dans le laboratoire.
  • Création d'une page web recensant des informations et articles sur le sujet.
  • Organisation de deux « journées mathématiciennes » au cours desquelles deux à trois chercheuses du laboratoire exposent leurs recherches à tout le laboratoire.
  • Financement de matériel informatique à des étudiantes de L3 à M2 dans le cadre de l'enseignement à distance.
  • Organisation d'un exposé par une historienne des sciences sur l'effet Matilda.